2. Effets sur le système cardiovasculaire
Les effets stimulants de la caféine se répercutent sur le système cardiovasculaire : en bloquant les récepteurs de l'adénosine elle accroît la libération d'adrénaline ce qui a pour effet d’accélérer le rythme cardiaque, d'augmenter le débit cardiaque et la pression artérielle à court terme (cette augmentation apparaît au bout de quelques dizaines de minutes et se dissipe au bout de quelques heures). Ces effets s’atténuent en cas de consommation régulière, le corps peut alors s’habituer à la caféine.
Il n'y a pas vraiment lieu de s’inquiéter de cette hausse temporaire du rythme cardiaque puisque les chercheurs n'ont pour le moment pas prouvé que celle-ci pouvait s'avérer significativement dangereuse pour les consommateurs réguliers, ni même qu'elle serait liée à d'éventuels risques d'arythmies cardiaques.
Une étude à été faite par des chercheurs de l'université de Toronto à propos du lien entre l'augmentation du risque d'infarctus et la caféine. Pour ce faire ils sont partis du postulat que la caféine est dégradée dans le corps par une enzyme présente sous deux formes : la première permettant une assimilation rapide de la caféine, la deuxième ne permettant qu'une assimilation lente. Ils ont ensuite sélectionné 2014 personnes ayant été atteintes d'un infarctus et 2014 personnes en bonne santé et déterminé à l'aide d'une prise de sang le type d'enzyme assurant chez eux la dégradation de la caféine. Il ressort de leur étude que nous sommes inégaux faces à la caféine. Il s'est avéré que cette augmentation varie d'une personne à l'autre : seules les personnes qui portent la forme « lente » de l'enzyme voient leurs risques grimper lorsqu'ils augmentent leur consommation. Par contre, les membres de la seconde population sont eux épargnés par ce phénomène, et boire un café ou cinq par jour ne modifie pas significativement leur risque d'infarctus. Cependant même si le risque grimpe pour la première population, cette augmentation n'est pas non plus réellement alarmante. Elle est en tout cas infiniment moins conséquente que le tabagisme, l'obésité, le diabète ou la sédentarité (qui d'un point de vu sociologique ainsi que dans le domaine de la santé signifie avoir une position assise la plus grande partie de la journée ainsi que des déplacements limités, voire très limités).
source expérience : futura-science.com